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Le blog de Lucie et Stéphane en Chine

31 mai 2007

Ami(e)s féministes, bonsoir!

Espèce de "san ba", va! Voilà comment les vrais hommes chinois savent asticoter leur femme. Pour les nombreux curieux parmi vous, je dirai que le nom vient de la journée du "8 mars" ("san ba"="trois huit" littéralement), journée de la femme (comme dans tous ces bons vieux pays à l'histoire communiste). On voit dans cette grossière injure machiste tout le bien qu'on souhaite aux femmes! A voir dans Youtube: http://www.youtube.com/watch?v=wSULuVeeAmU
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17 mai 2007

Hubert, notre rat

Comme Lucie ne veut pas voir d’enfants pendant son séjour en Chine, nous avons décidé d’un commun accord d’adopter un rat. Il s’appelle Hubert et vient d’IKEA. Ces quelques photos illustreront à merveille son tempérament joueur et primesautier. IMG_3573IMG_3574IMG_3575
5 mai 2007

Journée de l'arbre

Afin de nous convaincre de son intérêt pour la nature, le département des Relations internationales de Beiwai nous a conviés, par un beau samedi, à une journée « plantage d’arbres » dans la campagne aride aux alentours de notre charmante ville de Béjain. Cette action collective répond au besoin urgent de reboiser la Chine (50% des forêts ayant été déboisées pendant la Révolution culturelle (selon le Guide du Routard…)). Ajoutons à cela la consommation frénétique de baguettes dont les Chinois usent et abusent qui a conduit à la destruction massive de bouleaux, sapins, frênes et autres églantiers. Notre petit voyage en bus jusqu’au lieu de l’action collective nous aura permis de constater de visu l’ampleur du drame. Nous n’avons fait que traverser de jeunes forêts en reconstruction : petits arbres malingres et chétifs alignés comme à une parade militaire sur la place Tian an men. Outre cette visée écologique (bien que nous doutions fort que ces arbres survivent au prochain hiver), la démarche a pour but de rassembler la troupe des experts étrangers autour d’un noble projet, digne des grandes actions communistes du passé (qui furent rarement utiles, rappelons-le). Nous sommes donc partis pour la journée, Français, Belges, Hongrois, Tchèques, Slovaques, Bulgares, Ukrainiens, Américains … et nos amis accompagnateurs les Chinois dans notre superbe bus tout spécialement affrété pour nous. A notre arrivée, nos arbres « prêts-à-planter » nous attendaient déjà chacun devant son emplacement désigné. Il nous a donc fallu creuser, ce que nous fîmes vaillamment, armés de pelles ; puis, nous avons planté nos arbustes (des arbres fruitiers, nous a-t-on dit), et enfin nous les avons arrosés afin qu’ils donnent de beaux fruits pour la récolte de l’année prochaine. Après notre dur labeur digne des meilleurs agriculteurs communistes que la Chine ait jamais connus, nous sommes allés prendre un repas convivial à la cantine du kolkhoze… euh, non pardon, à la cantine de la ferme. Au menu : murène verte, poisson-lyre aux 8 épices, poitrail de mouton, algues marinées et autres joyeusetés campagnardes. Ces quelques photos vous montreront à quel point nous avons mis du cœur à l’ouvrage. IMG_3497IMG_3503 IMG_3510IMG_3510IMG_3512
30 avril 2007

Beiwai

Les profs de Bei Wai. Mme Liu, mme Tai, mlle Chang, M.Tong (l’inventeur des célèbres sandales de plage himself), M.Fu, M.Zhou, Mme Ping… moi c’est Carlier, Car-Li-Er (si l’on fait la diphtongue), Car-Li-Er, oui, oui, trois syllabes. Un vendredi soir, j’ai été invité à participer au jury d’un concours de prononciation. Il s’agit d’une activité organisée deux fois par an par le département de français mais concrètement une poignée d’étudiantes de première année se chargent de mettre en place l’événement et de veiller à son bon déroulement. Je suis accueilli par deux étudiantes. L’une tient dans ses bras un gros nounours en pluche. Le prix pour le gagnant du concours ? Non, le nounours en pluche de mon étudiante. Voilà mon travail. Je corrige des copies d’étudiantes. Exemple : « Notre université n’est pas très grande mais c’est une université très conne. » Si tu le dis, Jade…. 24 étudiantes et l’impression étrange de lire 24 fois la même copie. Exemples : « J’étudie le français. C’est une langue très difficile mais très utile. » ; « Nous sommes trois dans ma famille : mon père, ma mère et moi. Je suis fille unique. Mon père est professeur, ma mère est médecin. J’ai une famille bien heureuse. » Une variante peut parfois venir de mes étudiantes du Xinjiang, la province ouigour à l’Ouest de la Chine. « Nous sommes six (ou quatre ou cinq) dans ma famille. Nous habitons la région autonome du Xinjiang. Mon père est militaire. » Et alors quand elles se mettent à décrire leur logement à l’université : « J’habite dans le bâtiment numéro 7 avec 5 filles. La chambre est petite (30 mètres carrés) mais mes camarades sont belles. » Ça peut aider. Lors de la journée des sports à Beiwai, mes étudiants de première année étaient obligés de faire partie du public, sans quoi ils étaient sanctionnés dans leur note aux examens. J'en ai profité pour faire quelques photos. Mes trois étudiantes ouïghoures. Elles viennent de la région autonome du Xinjiang, sont musulmanes, parlent le ouïghour, une langue proche du Turc qui s'écrit comme l'arabe (comme en Turquie avant la réforme d'Ataturk) et nous ressemblent beaucoup plus physiquement que les Hans (elles sont aussi un plus "proches" de nous culturellement, plus directes et plus franches). IMG_3556
16 avril 2007

Quelques photos

Voici quelques photos prises lors de nos balades dans Pékin. Nous vous laissons tout le loisir de jeter un œil sur ce roman photo.

Dans le cadre de la préparation aux JO de Pékin prévus pour 2008, on a installé partout dans la ville de quoi préparer les Chinois à la compétition sportive.

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Lucie, comme les Chinois a décidé d’y participer.

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Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Pour urgence appelez le…

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Monsieur Cheng honorable et vénéré fait sa promenade du dimanche.

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Outre le repassage, je me mets aussi à faire le pain moi-même.

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Comme tous les 11 du mois, c’est aujourd’hui le jour de la queue. Il s’agit de préparer les Chinois à la venue des étrangers pour les fameux JO. Histoire de faire montre de discipline et de bon savoir vivre.

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Voici les marques à suivre au sol sur le quai du métro.

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Euh… Ça tombe bien on voulait pas prendre à gauche !

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Ça signifie « Bonheur à vous tous ! »

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Réunion de quartier…

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L’homme invisible est arrivé à Pékin il y a quelques jours, on l’a croisé sur sa mobylette.

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Cahute chinoise.

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Monsieur Wang assiste, l’air impassible, à la construction de sa maison.

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Cours de chinois avec Kong, professeur de chinois à l’Université de langues étrangères de

Pékin.

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Bon printemps à vous tous!

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25 mars 2007

Business woman

Venons-en à mon travail ici, à Béjain. Il faut bien que j’en parle un peu, sinon vous allez croire que je ne fais que me balader ! Et bien, non. Je mène à Béjain une vie plus que jamais active avec, en outre, une vague sensation de « bus-boulot-bus-dodo ». Le rythme est d’ailleurs dur à prendre. Je dois même dire que j’en bave comme une Russe. Debout tous les matins à 6h30 (alors qu’il est à peine minuit chez vous), je fais un brin de toilette et j’enfile mon bleu de travail, enfin bleu pas vraiment. Pour ceux qui avaient suivi l’épisode de l’achat du tailleur, et bien j’en fais ici fort bon usage et c’était d’ailleurs taper dans le mille car la consigne de l’entreprise pour laquelle je travaille est « ici, pas de jean, tenue convenable obligatoire » ! Bon, j’adhère donc à la règle et me prend même au jeu : je repasse mes vêtements la veille au soir (oui, je sais ça ne m’est jamais arrivé jusqu’alors, et alors, ça vous fait rire ?), j’enfile ma petite veste sobre et pas pouet-pouet, classe, simple, c’est tout, et je me maquille un tout petit poil ! je vous jure trois fois rien mais histoire de. Je crois que certains ne me reconnaîtraient pas ! Bon, on rigole, on rigole, mais on voit pas le fond du bol ! je bois justement mon bol de café ou thé vert selon mes envies du moment, je chausse mes ballerines plates (non, je n’en suis pas encore aux talons hauts) et vers 7h30 je file prendre mon bus en face de l’Université où j’habite. Je passe une heure en plein dans la circulation intense et délirante d’un Pékin matinal. Avec un peu de chance, je suis assise en haut d’un bus à deux étages, du côté gauche pour repérer mon arrêt (j’ai des repères sur le côté gauche, mais pas sur le côté droit), j’ai la télévision chinoise juste en face de moi avec les dernières infos ou bien le dernier clip à la mode (sympa la pop chintoc). Quelques câbles électriques pendouillent du plafond. Pour passer le temps j’ouvre ma méthode assimil de chinois, ou alors le Courrier International acheté au Centre Culturel Français par l’être merveilleux parfumé avec qui je vis. Je descends à l’arrêt Liang Ma Qiao. C’était dur à prononcer au début et surtout à exprimer à la poinçonneuse des jasmins à qui j’avais à faire. Maintenant c’est mille fois plus simple, j’ai une carte électronique que je fais bipper devant un appareil à l’entrée et à la sortie du bus. Je me sens désormais comme la plus commune des business women chinoises qui va travailler et prend les transports en commun tous les matins. J’ai l’impression d’être pleinement intégrée à la société pékinoise. Arrivée à Liang Ma Qiao, je descends en me frayant un passage dans le bus devenu bondé depuis qu’on se trouve dans le centre ville. Là, direction Lufthansa Center, centre de business avec des bureaux partout et un hôtel super class au rez-de-chaussée. L’hôtel Kempicki, puisque c’est son nom, a l’énorme avantage d’avoir une clientèle d’occidentaux plein aux as et donc de leur offrir ce qui peut a priori leur manquer le plus en Chine, à savoir du pain, des viennoiseries, des sandwichs et aussi de la bonne charcuterie. Un peu cher mais ça reste dans les prix de chez nous. Cher pour la Chine en fait. Je prends ensuite l’ascenseur et monte au 8ème étage. Là se trouvent les bureaux de Véolia Propreté. Je m’installe à mon bureau derrière un petit box, j’allume mon ordi et je travaille jusqu’à 12h30 (l’heure à laquelle vous, vous vous levez). Pause déjeuner de 12h30 à 13h30. Au choix : soit dans la cuisine de la boite un plat chinois généreusement offert par Véolia, soit je sors manger un truc dehors (italien, chinois ou sandwich du Kempicki) en déboursant de ma poche. Je me remets à mon bureau à 13h30 tapante (il ne faut jamais être en retard dans une entreprise surtout pas quand on est stagiaire) et je travaille d’arrache-pied jusqu’à 18h. Je sors bien crevée et reprends mon bus pour rentrer chez moi à l’autre bout de la ville. Si j’ai de la chance je suis assise, mais le soir j’ai généralement moins de chance. Je reste debout et regarde amusée, le Chinois s’exciter au volant de sa voiture ou sur le trottoir parce que la porte du bus s’est refermée devant son nez et que le bus a redémarré. Avec un peu de chance aussi, le gars ou le chauffeur près duquel je me tiens ouvrira à un moment donné l’une des fenêtres du bus pour lancer un gros crachat dehors. Charmant ! Il est 19h30 – 20h quand j’arrive chez moi. Je me demande comment je ferais si j’avais des enfants ! Quelle vie !
21 mars 2007

Un dimanche gris au Palais d’été

Le Palais d’été de Pékin est cité dans tous les guides, toutes les revues (Lonely planet, Guide du routard et autres) et pour le touriste de base (le plus souvent américain) passant à Pékin trois jours avant de repartir pour la Mongolie avant de virer vers l’Europe il est également un incontournable. Ayant précisément noté cet état de fait, Sì-Ti-Feune (soit, traduit en français : être suprême élégant et parfumé) et moi-même, Lu Zì (soit fille de la rue, ben oui c’est tout de suite moins poétique, mais je suis en train d’essayer de me trouver un autre nom chinois) avons décidé en guise de promenade dominicale de nous y rendre. L’air frais, même très pollué, faisant le plus grand bien à nos petits neurones fatigués, nous avons entrepris notre marche à pied. Après avoir pris la direction du Nord, nous avons longé un canal en espérant que nous allions un jour ou l’autre tomber directement sur le parc du Palais d’été. Profitant de l’air « purifié » de Pékin (j’ai appris pas plus tard qu’hier que Pékin est la ville la plus polluée au monde, elle a récemment devancé Mexico), et conversant agréablement main dans la main comme tous les jeunes couples le font, nous faisions semblant de ne pas remarquer l’eau verte du canal et les immondices qui parsemaient le chemin. Ce faisant, nous atteignîmes la partie sud du parc. Après un petit échange rudimentaire avec le pépé de l’entrée (deux billets s’il vous plait, merci, au revoir – j’avoue être impressionnée par le chinois de mon gaillard belge !), nous avons pénétré dans le parc du Palais d’été. Etendu sur près de 300 hectares, le parc fut aménagé autour de plusieurs lacs au cours des XVIIè et XVIIIè siècles pour permettre au Qing (nom de la dynastie de l’époque) d’échapper à la chaleur étouffante qui écrase le centre ville au cœur de l’été. Chaleur de l’été, nous n’avons point trouvé. Cependant l’immense parc vaut le détour même en hiver. Une succession de ponts aux noms plus évocateurs les uns que les autres permet de circuler entre les lacs : pont de la sagesse, pont du miroir, pont de la ceinture de Jade. Les pavillons aux moult chinoiseries se succèdent et tel l’Empereur et l’Impératrice nous foulons de nos petits pieds délicats et fins la longue galerie ornée de fresques inspirées de la mythologie chinoise menant à la Colline de la Longévité. (les Chinois donnent de ces noms aux collines!). En passant, voici le Temple de la Mer de la Sagesse, le pavillon parfumé du Boudhist, le Hall du Nuage déclinant. Le froid et l’atmosphère brumeuse donnaient une impression un peu surnaturelle. Peu de visiteurs, mais des temples et pavillons en veux-tu en voilà, et le tout accompagné de ces coups de feu du Nouvel An. L’endroit méritera encore davantage le détour au printemps quand les arbres seront fleuris. Exténués par tant de chinoiseries l’être suprême et parfumé et sa fille de la rue s’en sont retournés chez eux en taxi. Voici quelques photos de leur excursion. IMG_3279IMG_3281IMG_3285IMG_3289IMG_3293
19 mars 2007

Un samedi à la joyeuse petite maison du bonheur

C’était 24h après notre arrivée dans la capitale de l’Empire du milieu, située plein Nord. Voyant notre frigo vide, Seu-ti-feune (alias Stéphane en chinois) propose que nous allions nous ravitailler au Tia-Leu-Fou (alias Carrefour). Et oui ! elles sont partout ces grosses boîtes françaises. « Là-bas on aura tout ce qu’il nous faut ! » dit-il. IMG_2760 Des chinois partout encore et toujours et des produits fr… non chinois dites tout de même ! des sachets, on ne sait même pas ce qu’il y a dedans. Des pots, des boîtes bariolées de couleurs et d’idéogrammes. Du riz, ça oui le riz on l’a reconnu tout de suite. Du riz en vrac dans des énormes cuves. On prend un petit sachet plastique et on se sert par poignée avec les doigts. Au Tia-Le-Fou, on trouve aussi des fruits bizarres, des fruits un peu exotiques qui ne poussent ni en Bretagne, ni en Belgique : des yeux du dragon, des ananas (delicious !), des papayes et des produits de la nature qu’on ne sait pas nommer. La viande du Tia-Le-Fou est exposée à l’air libre sur des étalages. Et tout un chacun peut à loisir la tripoter et la renifler. Néanmoins, le contrôleur de l’hygiène (français probablement) a réussi à imposer l’usage du masque et des gants en plastique. Le concept de l’hygiène est en bonne marche dans la capitale de l’Empire du milieu. Puis, au détour d’un rayon on arrive devant le coin pour les occidentaux : fromage (choix entre deux trois types, rien à voir avec la crémière Place de la poste les mercredis et samedis à St-Brieuc), des céréales, du vin (ouh là ! le vin explose tous les yuans, la monnaie locale), de la crème fraîche, du camembert Président, bref une petite réserve de produits bien de chez nous, mais pas les meilleurs. Enfin c’est déjà ça ! Nous achetons quelques produits de base : beurre, lait, farine, des poireaux et nous avons de quoi faire une bonne tarte de chez nous. Et nous ne manquons jamais d’acheter quelques bières pour le Belge qui en est si friand (ça on trouve quand même dans n’importe quelle superette pékinoise). Le Tia-le-Fou, à l’instar, nous présumons, de tous les Tia-Le-Fou du monde entier sont des endroits extrêmement visités le week-end. Ceci donne d’ailleurs au magasin des airs de marché ou de foires de campagne ou d’empoigne. Des gens aux yeux bridés se bousculent, se crient dessus, les vendeuses font la promotion d’un savon super hǎo (= bon en chinois), et elles sont là trois ou quatre par rayon à papoter et rigoler derrière notre passage. On se fait facilement remarqué ici en tant qu’occidental. Nos bouilles au teint pâle, au long nez et aux yeux clairs ne passent pas inaperçues. Bref, pour en revenir à Tia-Le-Fou, il est intéressant de rapporter sommairement ici la manière dont ce distributeur agroalimentaire s’est implanté chez les petits Chinois. Il y a quelques années de cela, le gouvernement chinois ne tolérant aucune implantation étrangère de quelque entreprise que ce soit, avait interdit aux Français d’installer leur Carrouf (comme on dit en langage familier) sur le sol de l’Empire du milieu. Les Français, tenaces, ont alors passé des contrats avec des administrations locales. Ils ont ainsi développé leur chaîne de supermarchés, jusqu’au jour où une chaîne américaine, dépitée de ne pas connaître le même succès est allée se plaindre auprès du gouvernement central. Ce dernier imposa alors à la chaîne française de « régulariser » sa situation. Cette affaire fit grand bruit et fut interprétée comme un avertissement envers les étrangers : nul ne pouvait se soustraire à la loi ! Cependant, aucun des magasins ouverts par la chaîne française ne fut obliger de fermer, ne serait-ce qu’un seul jour, et les Tia-Le-Fou jouissent depuis lors en Chine d’une grande popularité. Voilà pour la petite histoire. Je me rends compte que nous avons longuement divagué sur ce fameux Tia-Le-fou, à tel point que vous, chers lecteurs fidèles, devez vous demandez si nous n’avons pas été payés par cette grosse boîte pour parler d’elle sur notre blog. Détrompez-vous il n’en est rien. Tout ça pour vous dire qu’ici on se sent comme chez nous, entre IKEA et Tia-Le-Fou, dépaysement zéro !
4 mars 2007

Dans notre petit chez nous...

Malgré les efforts démesurés de Stéphane pendant quatre mois pour tenter vaille que vaille de donner à son boui-boui un aspect sympathique et chaleureux, il faut avouer qu’il restait à mon arrivée encore beaucoup à faire. Evidemment, rien à voir avec mon confort strasbourgeois (pour ceux qui ont connu) ! Les murs sont blancs, les portes sont d’une pâle couleur verte, les rideaux hideux à grosses fleurs roses et grises et pour couronner le tout, les ampoules nues de l’appartement éclairent d’une lumière blanche et froide cet endroit lugubre situé dans un rez-de-chaussée cadenassé par de lourdes grilles métalliques et rouillées. Ma première impression a été de me croire dans une salle d’opération ou dans le couloir d’un quelconque hôpital ou d’une clinique de chez nous ! A ma tête déconfite, mon cher Belge m’a gentiment proposé une excursion dans le courant de la semaine chez IKEA implanté au nord de Pékin, où nous avons, quelques jours plus tard, effectivement fait une razzia de mobilers formatés à l'usage universel. L’aménagement à deux n’est pas, je m’en rends bien compte, chose aisée et il nous a fallu nous entendre sur la couleur des coussins ou des nouveaux rideaux au fil des rayons du magasin suédois (je vous laisse imaginer la scène au milieu de tous ces Chinois qui nous regardaient d’un drôle d’air alors que nous tergiversassions sur le motif de notre couette). Finalement, étant tous deux d’accord sur le fait que nous devions donner à notre chambre d’hôpital un peu de chaleur, nous avons opté pour une couleur chaude : le rose fushia. Vous pouvez donc imaginer maintenant notre petit chez nous aux rideaux roses, à la couette rose, aux tapis colorés roses, aux ampoules jaunes (c’est tout de même mieux que blanc !) et, suspendu dans un coin, le petit lampion qui va avec, rouge, doré et de Nouvel An chinois ! Faute de mieux pour le moment nous avons fixé sur le mur des cartes de Beijing… en attendant de dénicher quelque part des tableaux de calligraphie chinoise. Mais tout de même, l’énorme avantage de notre boui-boui est sa localisation. Il se situe au fond du campus, loin du bruit des voitures qui circulent sur le périphérique n°3 (dit 3ème ring) près duquel nous vivons. Cela ne nous empêche pas de profiter du boucan d’enfer et des pétarades des feux d’artifices et autres pétards. Car cette année, à l’occasion de la fête du cochon (à ne pas confondre avec la fête du mouton de l’Aïd el-Kebir), c’est-à-dire l’entrée dans l’année du cochon selon l’astrologie chinoise, les Pékinois sont autorisés à faire péter des pétards dans toute la ville et ces gaillards ne s’en privent pas, ma foi ! C’est en effet la seconde année où ils sont autorisés à se livrer à ce genre d’activités. Ils s’en donnent donc à cœur joie, nous donnant l'impression de vivre en temps de guerre quelque part entre Sarejevo et Grozny. A l’heure où je vous parle cela ne s’est « guerre » apaisé ! Depuis le temps que le nouvel an est passé, il serait grand temps que cela s’arrête ! Nous disons "pouce" messieurs les Chinois! C'est sous les tirs de l'artillerie lourdes de la charmante armée pékinoise que nous terminons ce message plein d'amour pour tous ceux qui nous liront! Suite aux prochaines nouvelles !
4 mars 2007

Notre arrivée à Béjain...(entre snobs)

Nous sommes arrivés à Beijing (prononcez [pεjtзŋ]) par un beau matin frais et ensoleillé après une petite dizaine d’heures de vol de Bruxelles via Helsinki (deux heures à Helsinki à observer les gens à l’aéroport ; avez-vous déjà observé la faune animalière qui, nonchalemment, se balade dans un aéroport scandinave? Et bien, du point de vue interculturel, tout cela est franchement désopilant et extrêmement enrichissant). D’ailleurs en parlant d’interculturel, le premier choc en arrivant (le temps du trajet de l’aéroport de Béjain à notre logement à Beiwai (prononcer [pεjwaj]) c’est de voir des Chinois partout, ah! ah! ah!, dans toutes les voitures, sur toutes les routes, dans tous les sens (vous souriez, mais c’est vraiment là qu’on se sent différent !) et surtout, et cela ne constitue pas la moindre difficulté, tout est écrit … en chinois (figurez-vous) ! ça donne des trucs incompréhensibles tels que 北外 ou encore 面 包 (ah! ah! ah!) et, figurez-vous, cela est de la gnognotte ! Bref, notre taximan fort sympathique, malodorant et souriant (c’est ce qui est bien avec les Chinois, ils sont tout le temps... sympathiques) nous a donc conduit à notre logis sur le campus de l’université des langues étrangères de Pékin où travaille Stéphane, à l’ouest de la ville, à l'ouest du monde...).
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